La gestion d’une flotte de véhicules ne peut plus ignorer la montée en puissance des enjeux environnementaux. Avec l’instauration progressive des zones à faibles émissions (ZFE), la refonte du bonus écologique et la pression réglementaire croissante, le choix des véhicules ne repose plus seulement sur le coût à l’achat ou la consommation. Désormais, c’est l’éco-score – indicateur de l’impact environnemental global d’un véhicule – qui s’impose comme un critère central dans les décisions de renouvellement de flotte.
Cet indice ne se limite pas aux émissions de CO₂. Il évalue le cycle de vie complet d’un véhicule, de la fabrication à la fin de vie, en passant par l’usage. Et surtout, il conditionne directement l’accès aux aides publiques. Pour les entreprises, c’est un changement de paradigme : ne plus seulement arbitrer entre thermique et électrique, mais entre véhicule vertueux et véhicule exclu du soutien public.
Comprendre comment fonctionne l’éco-score, ce qu’il implique pour les gestionnaires de flotte, et comment l’intégrer dans une stratégie globale de transition énergétique est devenu indispensable. Car dans les années à venir, il fera la différence entre une flotte maîtrisée et une flotte obsolète.
Qu’est-ce que l’éco-score d’un véhicule et pourquoi est-il crucial ?
Pour les entreprises, la mise en œuvre d’une stratégie de mobilité bas carbone ne peut plus se faire à l’aveugle. L’éco-score s’impose désormais comme un outil de pilotage incontournable, à la croisée de la conformité réglementaire, de la performance environnementale et de l’optimisation budgétaire.
Un indicateur global de performance environnementale
Contrairement à une étiquette énergétique classique, l’éco-score repose sur une évaluation multicritère de l’impact environnemental global d’un véhicule. Il tient compte :
- des émissions de CO₂ générées sur l’ensemble du cycle de vie (fabrication, usage, fin de vie),
- de la consommation énergétique réelle du véhicule,
- de l’origine et du type de matériaux utilisés (notamment pour les batteries),
- de la capacité à recycler les composants en fin de vie,
- de la durabilité et de la réparabilité du véhicule.
Le score, exprimé sur 100, reflète donc la soutenabilité réelle d’un modèle. Il donne aux gestionnaires de flotte une lecture claire et normée de la performance environnementale de chaque véhicule analysé.
{{cta-block}}
Un critère structurant pour l’accès aux aides et à la mobilité urbaine
En 2024, l’éco-score devient la condition d’accès au bonus écologique pour les véhicules électriques neufs. Un modèle noté en dessous de 60/100 est exclu de toute aide à l’achat, même s’il n’émet aucun CO₂ à l’échappement. Cette nouvelle exigence change la donne pour les entreprises qui intègrent des véhicules zéro émission à leur parc.
Mais l’enjeu ne s’arrête pas là : l’éco-score préfigure aussi les conditions futures d’accès aux ZFE, qui vont s’élargir à plus de 40 agglomérations françaises. Un véhicule non éligible au bonus aujourd’hui pourrait demain se voir restreint d’accès dans certaines zones urbaines. Pour un gestionnaire de flotte, cela signifie devoir planifier des renouvellements plus fréquents, sous peine de voir certains véhicules inutilisables sur des portions critiques du territoire.
En intégrant dès maintenant cet indicateur dans leur processus de sélection, les gestionnaires de flotte peuvent garantir la compatibilité de leur parc avec les exigences réglementaires futures, tout en sécurisant leurs investissements grâce aux subventions disponibles.
Comment est calculé l’éco-score d’un véhicule ?
L’éco-score n’est pas une estimation approximative : il repose sur une méthodologie rigoureuse, définie par les autorités françaises avec l’appui de l’ADEME. Pour les gestionnaires de flotte, comprendre les mécanismes de calcul permet de mieux évaluer les modèles à intégrer dans leur parc et d’anticiper leur conformité dans le temps.
Un calcul basé sur le cycle de vie complet du véhicule
Le score environnemental d’un véhicule est calculé à partir d’une analyse du cycle de vie (ACV) complète, intégrant toutes les étapes, de la conception à la destruction. Contrairement aux critères CO₂ traditionnels, limités aux émissions à l’échappement, l’éco-score prend en compte :
- Les émissions de gaz à effet de serre lors de la fabrication, en particulier celles liées à la production des batteries pour les véhicules électriques ;
- La consommation énergétique réelle, mesurée selon la norme WLTP, plus représentative de l’usage quotidien ;
- L’impact des matériaux utilisés, avec un bonus pour les composants recyclés ou faiblement émissifs, et un malus pour les ressources critiques mal tracées ;
- La capacité de recyclage des différentes pièces, une logique d’écoconception de plus en plus attendue ;
- La durée de vie estimée du véhicule, incluant la robustesse, la réparabilité et la disponibilité des pièces détachées.
Chaque critère est pondéré selon son impact environnemental. Le résultat final, noté sur 100, est conçu pour être objectif, comparable et transparent.
Des seuils à surveiller pour anticiper les évolutions
Le seuil d’éligibilité au bonus écologique est aujourd’hui fixé à 60/100 pour les voitures électriques neuves. Mais ce chiffre est amené à évoluer. L’objectif du gouvernement est clair : pousser les constructeurs à proposer des modèles plus sobres, plus recyclables, et mieux conçus sur le plan environnemental.
Pour un gestionnaire de flotte, cela signifie qu’un modèle acceptable aujourd’hui pourrait ne plus l’être demain. Il devient donc nécessaire d’intégrer une marge de sécurité dans les arbitrages d’achat : privilégier les modèles les mieux notés, suivre les mises à jour de la liste officielle, et éviter les véhicules dont le score est trop proche de la limite.
Enfin, intégrer l’éco-score dans le système de gestion de flotte permet d’aligner performance économique et conformité réglementaire, deux enjeux désormais indissociables dans le pilotage de la mobilité d’entreprise.

Quels véhicules sont éligibles selon l’éco-score ? Suivre la bonne liste
L’une des évolutions majeures de la réglementation en 2024, c’est la mise en place d’une liste officielle des véhicules éligibles au bonus écologique, basée sur leur éco-score. Cette base de données est un outil indispensable pour les gestionnaires de flotte, car elle permet de filtrer efficacement les modèles compatibles avec les objectifs environnementaux et financiers de l’entreprise.
Une base de données publique et régulièrement mise à jour
Disponible sur le site vehicules.eco.gouv.fr, cette plateforme officielle permet de consulter, en temps réel, la liste des modèles ayant obtenu un score supérieur ou égal à 60/100, seuil requis pour bénéficier du bonus. Chaque fiche véhicule précise :
- le score environnemental exact, calculé selon la méthodologie nationale ;
- l’éligibilité au bonus écologique, clairement indiquée ;
- des informations techniques détaillées : autonomie, consommation, poids, type de batterie, lieu de fabrication…
C’est un outil incontournable pour sécuriser les choix de renouvellement : il permet de vérifier si le véhicule envisagé sera bien subventionné, et s’il respecte les seuils susceptibles d’être exigés à l’entrée dans les ZFE dans les années à venir.
Une sélection de modèles performants pour les flottes
En 2024, plusieurs modèles très répandus dans les flottes professionnelles figurent parmi les mieux notés. C’est le cas par exemple de :
- la Renault Megane E-Tech, produite en France avec un score supérieur à 80 ;
- la Peugeot e-208, particulièrement sobre en énergie ;
- la Citroën ë-C4, qui combine autonomie correcte et fabrication européenne ;
- la Tesla Model 3 (versions européennes), malgré un fort impact à la production, qui compense par une consommation optimisée.
À l’inverse, certains modèles pourtant 100 % électriques n’atteignent pas le seuil requis. C’est notamment le cas de véhicules produits hors d’Europe ou équipés de batteries issues de filières peu transparentes sur le plan environnemental.
Pour les utilitaires et les véhicules dédiés au transport professionnel, les critères sont en cours d’adaptation. Une grille spécifique sera bientôt mise en œuvre, ce qui nécessite une veille active de la part des gestionnaires de flotte.
Pourquoi l’électrique reste un choix stratégique pour les flottes, malgré les nouvelles exigences
L’apparition de l’éco-score dans les critères d’éligibilité pourrait laisser penser que l’électrique devient plus difficile d’accès. En réalité, cette évolution renforce sa pertinence à long terme, en favorisant les modèles les plus vertueux et en consolidant son avantage stratégique pour les flottes professionnelles.
L’électrique reste incontournable dans un contexte réglementaire en mutation
Avec l’entrée en vigueur progressive des zones à faibles émissions (ZFE) dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, la capacité d’un véhicule à circuler sans restriction devient un critère aussi important que le coût total de possession. Et sur ce point, l’électrique reste la seule motorisation universellement acceptée.
Les véhicules thermiques, même les plus récents, voient leur fenêtre d’usage se refermer. Les gestionnaires de flotte doivent donc anticiper : acheter aujourd’hui un véhicule électrique conforme au score environnemental, c’est garantir sa mobilité sur tout le territoire pendant plusieurs années.
Un levier pour maîtriser les coûts d’usage et renforcer la RSE
Au-delà des aides à l’achat, le véhicule électrique permet de réduire fortement les coûts d’usage : carburant, maintenance, fiscalité. Et l’éco-score offre une grille de lecture supplémentaire pour faire les bons choix d’investissement.
C’est aussi un vecteur de communication RSE : les donneurs d’ordre, les clients et même les salariés attendent des entreprises qu’elles agissent concrètement pour la réduction de leur empreinte carbone. Une flotte électrique bien choisie, éligible au bonus et conforme aux futures normes ZFE, devient un atout concurrentiel, au-delà de la simple conformité.
Optimiser sa flotte avec l’éco-score : un enjeu d’expertise
Face à la complexité croissante des critères environnementaux, les gestionnaires de flotte ont besoin d’outils fiables et de partenaires spécialisés pour prendre les bonnes décisions. C’est dans ce contexte que Bump intervient.
En tant qu’acteur engagé dans la mobilité électrique, Bump accompagne les entreprises dans :
- le choix des véhicules en fonction de leur score environnemental et de leur usage réel ;
- l’optimisation des infrastructures de recharge au dépôt ou en itinérance ;
- le pilotage des coûts énergétiques ;
- et la mise en conformité avec les exigences réglementaires actuelles et futures.
Grâce à une approche intégrée et orientée performance, Bump aide les gestionnaires de flotte à transformer une contrainte réglementaire en opportunité stratégique.
{{cta-block}}

Vous êtes gestionnaire de flotte ?
Découvrez nos offres dédiées à l'électrification des flottes d'entreprise !